
Le Parti socialiste (PS) a exprimé, ce jeudi 10 juillet, sa «vive préoccupation» face à ce qu’il considère comme des dérives autoritaires du nouveau régime en place.
Dans un communiqué, le PS fustige les «nombreuses tentatives d’intimidation exercées quotidiennement » contre les porteurs d’opinion, les professionnels de la presse et les chroniqueurs.
Le parti cite notamment les convocations répétées et arrestations pour des raisons jugées fallacieuses visant Abdou Guer, Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana, ainsi que le chroniqueur Badara Gadiaga. Selon le PS, ces actes traduisent « la volonté manifeste du nouveau pouvoir de bâillonner les libertés démocratiques ».
Le communiqué revient également sur l’attitude du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accuse de «violentes attaques verbales contre la magistrature » après une décision de la Cour suprême dans une affaire privée. Pour le Parti socialiste, cette réaction illustre « une véritable tendance d’autoritarisme à laquelle il a habitué les Sénégalais depuis son arrivée aux affaires ».
Attaché aux principes républicains, le Parti socialiste condamne fermement « toute tentative de remise en cause de l’exercice des libertés démocratiques consacrées par la Constitution ». Il rappelle que ces libertés sont « des conquêtes de haute lutte » et affirme son engagement pour la préservation de l’État de droit.
Le PS exprime sa « solidarité et son soutien agissant » à toutes les victimes de ces dérives et réaffirme que les institutions doivent être « au service du peuple et non d’un camp politique ».