Dans un communiqué publié ce vendredi, le Front pour Défense de la Démocratie et la République (FDR) estime qu’il devient urgent de rappeler au Premier Ministre Ousmane Sonko qu’en démocratie le pouvoir s’exerce au service du peuple, dans le respect de la pluralité des opinions, de l’indépendance des institutions et de la liberté de la presse.

Ce message est lié à la dernière sortie de Ousmane Sonko qui s’exprimait sur la décision des chambres réunies de la cour suprême sur le rabat d’arrêt dans l’affaire de diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang. « La République n’a pas vocation à faire taire, mais à créer les conditions d’un dialogue permanent sur toutes les questions d’intérêt général. Le silence que Ousmane Sonko veut imposer est celui que connaissent toutes les sociétés qui ont vu naître des tyrannies sous couvert de messianisme, de rupture et de renouveau », a rappelé le FDR en jugeant utile de lui rappeler que dans une démocratie mature, « la mise en examen, l’inculpation ou, à plus forte raison, la condamnation définitive d’un homme politique occupant certaines positions, a fortiori d’un chef de Gouvernement, devrait entraîner sa démission automatique… »

Le FDR ajoute que « ce pays qui vient de loin n’est pas une propriété privée et que le pouvoir ne donne pas le droit d’effacer ceux qui dérangent ». Le FDR condamne en conséquence les attaques du Premier ministre contre les magistrats de la Cour suprême qu’il qualifie de « corrompus » à la suite de leur décision défavorable à son recours. Ces mots du Chef du gouvemement, estime le FDR, « constituent une tentative inacceptable de légitimation de l’autorité judiciaire pourtant pilier essentiel de notre démocratie. »

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