Dans un monde où la transformation digitale est souvent réduite à un empilement d’outils, Birame Gueye rappelle une évidence : la technologie n’a de valeur que lorsqu’elle améliore la performance, clarifie la décision et réconcilie l’organisation avec son futur. Senior executive, technologue, enseignant et conseiller stratégique, il cumule plus de trente ans d’expérience internationale à la croisée des systèmes d’information, du leadership et de la conduite du changement. Son parcours, construit entre la France, l’Europe du Sud, l’Amérique du Nord et l’Afrique, raconte une trajectoire rare : celle d’un homme qui a appris à faire dialoguer l’ingénierie des systèmes et l’intelligence managériale, jusqu’à en faire une méthode.
Une vocation née à l’intersection de l’IT et de la performance
Formé comme ingénieur en architecture des systèmes, Birame Gueye débute sa carrière en 1988, à une époque où l’informatique d’entreprise se structure, où les organisations découvrent les promesses de l’ERP, et où la notion même de “digital transformation” n’a pas encore conquis les comités exécutifs. Très tôt, il se positionne là où les enjeux sont les plus sensibles : l’alignement entre la robustesse des systèmes et la performance globale de l’entreprise.
Sa formation renforce cette double lecture. Un MBA obtenu à l’Université Concordia (Canada), complété par l’Institut Français de Gestion, vient installer une colonne vertébrale stratégique à une base technique déjà solide. Ce tandem, ingénierie plus management, irrigue la suite : Birame Gueye ne conçoit pas la tech comme un silo, mais comme une infrastructure de compétitivité, de pilotage et d’exécution.
L’école des grands éditeurs : apprendre la rigueur, la vente complexe et l’international
Les grands parcours se forgent souvent dans des environnements exigeants. Birame Gueye construit le sien au sein de références mondiales du logiciel et du conseil. Chez Sybase, il occupe des responsabilités en services professionnels, dans une période où les bases de données et les architectures de performance se jouent à un niveau critique. Cette expérience installe une culture d’ingénierie appliquée : comprendre les systèmes, certes, mais surtout garantir leur impact concret sur la productivité, la fiabilité et la continuité des opérations.
Il enchaîne ensuite des fonctions dirigeantes dans des structures où l’exécution commerciale et la crédibilité technologique doivent avancer au même rythme. Chez GEAC, il prend la direction d’une division finance. Chez Concur Technologies, il est Managing Director France, à l’heure où les solutions de gestion des dépenses et des processus financiers deviennent des leviers de gouvernance. Plus tard, il pilote Primus Knowledge Solutions & ATG en France, puis Insightful sur la France et l’Europe du Sud, avant de diriger Intershop Communications pour la France, l’Espagne et le Portugal.
À travers ces postes, un fil se dessine : l’aptitude à construire des marchés, à diriger des équipes multiculturelles, à porter une vision dans des environnements concurrentiels, et à faire de la transformation une proposition de valeur, pas un slogan. Dans des zones comme l’Europe du Sud, où les réalités sectorielles et les maturités digitales varient fortement, il apprend aussi l’art du sur-mesure : adapter sans dénaturer, standardiser sans rigidifier.
Entrepreneuriat : Adval Technologies, puis Adval Plus, la stratégie comme passerelle
Après avoir occupé des responsabilités exécutives au sein d’acteurs internationaux, Birame Gueye choisit l’entrepreneuriat, non comme une rupture, mais comme une extension logique de son parcours. Il fonde Adval Technologies, qu’il dirige comme CEO jusqu’en 2018. Puis il lance Adval Plus, dont il est aujourd’hui Président et Fondateur, basé à Paris.
La promesse d’Adval Plus est claire : accompagner des entreprises internationales dans leur entrée sur le marché européen, tout en aidant des entreprises françaises à se déployer à l’international. Derrière cette proposition, on retrouve une expertise qui dépasse le simple conseil : diagnostic stratégique, planification, management de la performance, transformation organisationnelle, innovation digitale. Autrement dit, tout ce qui permet d’éviter les deux écueils classiques de l’expansion : croire qu’un bon produit suffit, ou penser qu’un plan sans exécution peut convaincre durablement.
Son approche s’inscrit dans le réel des organisations : arbitrages, résistances, gouvernance, indicateurs, culture interne, alignement des parties prenantes. Et surtout, une obsession : transformer sans casser, moderniser sans perdre l’essentiel.
La transmission comme seconde nature : l’enseignant des dirigeants et des ingénieurs
Il existe des profils qui “font”, et d’autres qui “font et transmettent”. Birame Gueye appartient à la seconde catégorie. Depuis 2012, il est Associate Professor en management, stratégie et transformation digitale, intervenant en universités, business schools et écoles d’ingénieurs, à Paris et en périphérie. Son enseignement se déploie en français et en anglais, ce qui dit déjà quelque chose : la transformation est un langage global, mais elle exige une traduction fine selon les contextes.
Il intervient notamment auprès d’institutions reconnues comme l’ESTP Paris et Orléans, CESI Graduate School of Engineering, l’EMLV (Leonard de Vinci Business School) et DeVinci Executive Education. Il enseigne également à l’ESJDB, à l’IONIS-STM School of Technology and Management, et au sein de programmes menés avec PROMEO FORMATION, en partenariat avec des universités de premier plan telles que Paris-Sorbonne, Paris-Panthéon-Assas, Paris-Saclay, l’Université de Picardie Jules Verne et l’Université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines.
Dans ces amphithéâtres comme dans les salles de formation exécutive, il ne s’agit pas seulement de “faire cours”. Il s’agit de structurer des décideurs capables de relier l’innovation à la stratégie, et la stratégie aux opérations. C’est là que l’enseignant rejoint le praticien : donner des cadres de pensée, des méthodes, des repères, mais aussi une discipline de l’action.
Une expertise large, mais cohérente : du Balanced Scorecard à l’IA responsable
Le champ d’expertise de Birame Gueye couvre un spectre étendu : transformation digitale et Industrie 4.0, entrepreneuriat et business planning, management des systèmes d’information, ERP/CRM, développement stratégique international, marketing interculturel, commerce international, knowledge management, innovation, conduite du changement, leadership et design organisationnel.
Mais cette diversité a une cohérence : elle correspond aux briques réelles de la performance. La transformation n’est pas un département, c’est une orchestration. Les outils ne suffisent pas si la gouvernance est faible. Les ambitions internationales échouent si l’organisation n’est pas prête. Les projets digitaux déraillent si les indicateurs ne mesurent pas ce qui compte.
L’un de ses marqueurs distinctifs, particulièrement actuel, tient aussi à son intérêt pour l’éthique de l’ingénierie et l’IA responsable. Dans une époque où l’intelligence artificielle accélère tout, y compris les risques, cette dimension n’est pas un supplément d’âme : c’est une compétence de leadership. Penser l’impact, cadrer l’usage, protéger la confiance, maintenir l’humain dans la boucle.
Conférencier, jury, coach : la crédibilité par le terrain
Birame Gueye est régulièrement invité à intervenir lors de conférences internationales sur la FinTech, la MedTech, la data, l’innovation, le leadership et l’entrepreneuriat. Il participe également à des jurys de thèse et accompagne des dirigeants et des étudiants de niveau graduate dans des domaines qui vont de la gestion au génie, en passant par les RH, les systèmes d’information, la HQSE et la RSE.
Ce qui se joue ici, c’est la continuité d’un engagement : éclairer les trajectoires, challenger les choix, structurer les plans, et aider les organisations à passer d’une intention à une exécution maîtrisée.
Le fil rouge : relier la vision, les systèmes et les femmes et les hommes
À regarder son parcours, on pourrait croire à une addition de rôles : executive, entrepreneur, enseignant, conseiller, conférencier. En réalité, c’est un même métier, décliné à plusieurs niveaux : bâtir des ponts. Ponts entre stratégie et technologie. Ponts entre cultures et marchés. Ponts entre théorie et action. Ponts, enfin, entre la transformation et l’humain.
Dans les économies africaines en quête d’industrialisation intelligente, de formalisation des processus, de montée en gamme des services et de souveraineté numérique, ce type de profil résonne particulièrement. Parce qu’il rappelle que la transformation est une discipline complète, où l’on ne peut pas tricher avec la gouvernance, la méthode et la culture. Et parce que la vraie modernité ne consiste pas à adopter les outils les plus récents, mais à construire des organisations capables d’apprendre, de s’adapter et de durer.
Birame Gueye incarne cette modernité exigeante. Une modernité où l’on ne confond pas vitesse et précipitation. Où l’on mesure la performance sans perdre le sens. Et où l’on enseigne, inlassablement, que la technologie n’est jamais la finalité : elle est un levier, au service d’une vision.