
L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a réagi avec vigueur aux déclarations d’Ousmane Sonko, qui a affirmé lors du Téraméeting que son dossier judiciaire découlait d’un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Dans une publication au ton ferme sur Facebook, l’ex-ministre dénonce une « manipulation politique » et une « contre-vérité grossière », affirmant n’avoir « rien à cacher, rien à craindre et rien à renier ».
« Par principe, je m’étais jusqu’ici abstenu de tout commentaire par respect pour l’autorité judiciaire », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que les propos du Premier ministre en congé « l’obligent désormais à rétablir la vérité ».
Pape Malick Ndour rejette catégoriquement le lien supposé entre sa mise en cause et un rapport de l’IGF : « Le premier article sur cette affaire a été publié en juin 2018, un an avant ma nomination au PRODAC. Comment un rapport évoqué avant mon arrivée pourrait-il m’épingler ? » Il rappelle également que l’inspecteur présenté comme l’auteur du rapport, Samba Laobé Dieng, est décédé en octobre 2018, soit plusieurs mois avant sa nomination.
Pour étayer sa défense, il annonce avoir saisi le ministre des Finances, Cheikh Diba, afin d’obtenir une attestation de service prouvant qu’il exerçait encore au ministère des Finances entre 2013 et 2019. « Ces documents démontreront clairement que je n’étais pas coordonnateur du PRODAC à cette période, mais bien économiste au ministère », soutient-il.
L’ancien ministre conclut sur une note de fermeté : « Ma seule exigence est celle de la vérité. La République mérite mieux que les approximations et les manipulations politiciennes. » Tout en assurant faire pleinement confiance à la justice, il appelle à la raison et à la rigueur dans le traitement de cette affaire devenue hautement politique.
igfm.sn