Les JOJ Dakar 2026 sont une fierté nationale et un événement historique pour l’Afrique. Et je tiens à saluer le travail formidable qui est train d’être réalisé par le comité d’organisation pour préparer ce moment unique.
Cependant, un point mérite réflexion. Oui, j’ai une préoccupation profonde : pourquoi notre récit oublie-t-il ceux qui ont bâti l’olympisme sénégalais, voire africain? »
A la cérémonie J-365, aucune référence n’a été faite sur les personnalités dont l’engagement a profondément contribué à l’implantation et au rayonnement de l’olympisme en Afrique et au Sénégal : Kéba Mbaye, Lamine Diack, Abdoulaye Seye Moreau, Youssoupha Ndiaye… et pas que seulement à la cérémonie .
On peut célébrer l’avenir sans sacrifier le passé.
On peut parler de jeunesse sans effacer les bâtisseurs.
On peut avancer en étant fidèles à nos racines.
Ces hommes ont porté le Senegal, l’Afrique dans les instances olympiques, défendu nos athlètes, nos pays, nos valeurs, et ouvert la voie à ce que nous vivons aujourd’hui. Ils ont promu les valeurs olympiques pendant des décennies.
Les JOJ 2026 sont possibles grâce à eux.
L’histoire ne commence pas aujourd’hui.
Reconnaître les pionniers, ce n’est pas raviver des polémiques : c’est respecter notre mémoire collective.
Alors que nous nous préparons à un événement d’envergure mondiale, il paraît légitime de s’interroger : Comment assurer un héritage durable si les contributions fondatrices ne sont pas visibles dans la narration institutionnelle?
Ce questionnement n’est ni une critique, ni une remise en cause.
Il s’agit d’un appel à l’équilibre, au respect de la mémoire sportive sénégalaise, et à la cohérence entre le passé, le présent et l’avenir.
Les JOJ 2026 représentent un moment unique pour conjuguer innovation, jeunesse et reconnaissance.
Comment construire un événement historique… si on oublie ceux qui ont écrit notre histoire ?
Je ne cherche pas la controverse.
Je pose une question simple, légitime, citoyenne.
J’ouvre le débat.
Avec respect.
Avec fierté.
Avec conscience.
Sportivement Vôtre,
Awa Diack « LaDiack La Linguere »