
Dans nos discours, il est sacralisé, dans notre histoire, il est revendiqué, mais dans nos habitudes il est souvent absent, ou mal compris.
Le travail devrait être ce qui transforme, ce qui construit, ce qui libère.
Mais chez nous, il est souvent une fiction bien habillée :
• On fait semblant de produire ;
• On se donne bonne conscience ;
• On recycle les mêmes efforts sans impact.
Et on appelle ça PERFORMANCE !
Pourtant des millions d’entre nous se lèvent chaque matin avec l’envie sincère de s’en sortir. Mais alors, où est le problème ?
Il est dans nos contradictions culturelles :
1. Nous valorisons le paraître plus que la compétence ;
2. Nous glorifions le poste, pas la mission ;
3. Nous aimons les titres, pas les responsabilités ;
4. Nous chérissons la réussite individuelle, même si elle écrase le collectif.
LE RESULTAT
• Une société désarticulée, où ceux qui bossent vraiment ne sont pas toujours ceux qui avancent ;
• Une société où la stratégie de survie individuelle remplace toute vision nationale.
Chacun pour soi. Dieu pour tous. Mais Dieu observe, et nous abandonne rarement deux fois face à la même illusion.
En fin de compte, le vrai drame, ce n’est pas que nous ne travaillons pas mais c’est le fait que nous faisons semblant de travailler, et que cela est devenu une norme sociale.
Mass Thiam – 17 Octobre 2006
