
J’ai vu un soleil privant les ombres d’expression;
J’ai vu une lune privant les étoiles d’ovations.
J’ai vu un jour qui cache le soleil;
J’ai vu une nuit qui n’invite pas la lune.
J’ai vu un sourire accompagner des larmes;
J’ai vu des peines portées par des armes;
J’ai vu des générosités restituer des âmes;
J’ai vu des monstruosités infligées sans blâmes.
J’ai vu des eaux emporter des vivres;
J’ai vu des sécheresses avaler des vies.
J’ai vu des vents détruisant des labeurs,
J’ai vu des mains détruisant des bonheurs.
Et pourtant mon espoir fleurit.
J’ai compris que la force rendait cruel;
J’ai compris que la furie était faiblesse;
J’ai compris que la haine était bassesse;
j’ai compris que des festins pouvaient se nourrir des misères.
Aujourd’hui,
Le sourire des bébés redresse mon âme;
la naïveté des enfants retient mes larmes;
la générosité humaine soulage mes peines;
la conscience du temps forge mon espoir,
la loi des séquences estompe mon effroi.
Ne peuvent blesser que des paroles venant d’une âme estimée;
Ne peuvent offusquer que des violences venant d’une ame vénérée.
Ceux qui volent indifféremment des vies, sont ceux dont les forfaits encombrent leur propre miroir.
Si vous ne savez ni haïr ni détruire, vous êtes alors le soleil par lequel brille ce monde.
Vous brillez chaque jour et aucune peur ne pourra contrarier votre exigence de porter les sourires.
Nul ne peut repandre des souffrances et s’en prémunir lui même.
Périsse le mal, triomphe le bien.
En hommage à toutes les vies abrégées par des armes, portées par homme envers leur semblable.